Histoires, inspirées des operations et inventées

Je vous propose là d'écrire pour ceux qui le souhaitent des histoires inspirées de nos opérations de faits héroïques ou autre. Je vous invite entre autre à le faire dans la peau de votre personnage ( en parlant a la première ou troisième personne du singulier) cela se présentant souvent sous la forme d'une nouvelle d' une page ou plus. A mon retour samedi je vous montrerais.
Bonne chance à tous, en espérant que quelques uns se lanceront.

15 Avril 2014
5H00
Sud de Feruz Abad au Takisan
35 000 mètres au dessus du niveau de la me


La CIA avait clairement mandé la neutralisation de la cible comme étant prioritaire, sa venait de très haut et il y avait beaucoup de pression. Le lieutenant Kord se tenait fermement aux sangles de sécurité en regardant calmement ses hommes. Le DEVGRU avait décrété l'envoi de deux escouades selon l'organisation de base : reco et assaut. Sept hommes avec lui, triés sur le volet selon les conditions nécéssaires.
Le pilote l'interpella sur son canal radio :
-5 minutes, que vos hommes se tiennent prêts lieutenant.
-Bien reçu.

Le lieutenant fit un signe de tête au sergent Bernard qui relaya l'information aux autres hommes. Le saut approchait et Kord prit alors la parole :
« -Messieurs, avant que cela ne commence je tiens à vous rappeller que cette opération doit se faire en toute discrétion, on ne tient pas à ce que cela s'ébruite. Si l'un d'entre vous à la cible en visuel qui le fasse immédiatement savoir. Je tiens également à rappeller que l'on doit éviter d'abattre la cible. Maintenant messieurs rendez vous au point de rendez-vous comme prévu. Blackbeard ouvrira la marche sous mon commandement tandis que Reaper suivra sous les ordres du sergent. Que Dieu nous protège.
-30 secondes
-En place !
Ces trentes secondes paraissaient infinies, ce temps durant lequel tout semblait s'arrêter où l'instinct, l'excitation, la peur, l'angoisse toutes ces sensations qui vous submergent en l'espace d'un seul instinct alors que votre être forgé par des années d'expérience sait ce qu'il doit faire : il se place face à la rampe ouverte alors que le vent s'engouffre dans un bruit assourdissant. Le lieutenant James Charlie Kord mit son masque de respiration tandis qu'il présentait un pouce levé alors que le voyant vert s'allumait...arrive l'instant, ce moment de silence où vous avez fait le saut mais où durant une fraction de seconde vous vous sentiez encore sur vos pieds à l'intérieur de la carelingue du C-130 qui vous portait sur la zone pour un HALO Jump. L'air semblait vous plaqué pour vous rejetter en arrière et dans cet obscurité où tout sens d'altitude, d'orientation est nul et bien vous avez l'impression de rester à votre emplacement voire même de voler en arrière. Il regarda son altimètre, la seule chose sur laquelle il pouvait se reposer. Il voyait les nombres défiler, 34 500, 34 000...sa descendait à toute vitesse. Il activa la vision nocturne alors que tout son univers devenait vert grésillant, on ne pouvait pas dire que la qualité était au rendez-vous mais c'était mieux que le noir comme disait Johnson de son indicatif « Warrior » vu que son jumeau se trouvait dans l'unité : Franklin et Connor Johnson. Il leva les yeux et vit d'autres silhouettes noires qui virevoltaient dans l'air en se regroupant, non loin de lui se trouvait justement l'un de ses hommes, se devait certainement être Reese, il avait sauté juste après lui. Son altimètre affichait désormais 15 000 mètres, il n'utilisa pas sa radio, il est formellement conseillé de l'utiliser le moins possible...après plusieurs secondes durant laquelle l'adrénaline du saut commençait à s'atténuer et qu'il reprenait pleinement confiance de son univers il ouvra enfin son parachute alors qu'il distinguait le sol sous ses pieds : l'altimètre affichait désormais 500 mètres. Il leva les yeux et vis les autres silhouettes circulaires des parachutes de ses hommes. Il toucha terre enfin en maintenant le parachute de manière à ce qu'il se couche. Il l'empaqueta rapidement en épaulant son arme : le FN SCAR H sous sa variante de sniper (SV) de l'entreprise belge Herstal chambrée en 7,62 mm calibre OTAN. Il balaya les alentours à l'aide de son optique Eotech G33 qui était couplée à un optique Magnifier pour augmenter la distance. Il regarda sa montre : 5H15, le saut s'était fait dans les temps. Il se dirigea vers le point de rendez-vous qui devait se situer 500 mètres plus au nord...Après quelques minutes il arriva sur position prudemment puis il entendit un craquement :
-Tonnerre ! Chief !
-Tonnerre ! Snake !
Il vit les sept silhouettes de ses hommes qui se profilaient dans la pénombre verte de sa vision et répliqua :
-Content de vous retrouver sergent, Blackbeard avec moi on ouvre la marche, 500 mètres d'écart entre vous et moi sergent. Il frappa de son poing celui du sergent en faisant un signe de tête avant de faire signe à ses hommes de le suivre.
-Ghost sur échelon droit, 15 mètres tu restes en arrière
-Bien pris lieutenant
« Ghost » ou plutôt Connor Johnson était le spécialiste en tir de précision de son équipe de tir était un des éléments sur lesquels il pouvait le plus compter. Il jeta un œil sur Reese « Dark » , le medic qui les suivait, il était encore jeune mais il restait un expert dans son travail : sauver des gens. Restait « Iceman » Danny Finnegan, son indicatif était tiré de son surnom, non pas pour son caractère mais depuis le jour où il était tombé dans un rayon de glace en faisant tout tomber. James Kord sortit de sa rêverie lorsque Connor lui toucha l'épaule en lui montrant trois doigts tout en pointant une direction à midi. Kord regarda à travers son optique et vis trois contact à environ 700 mètres sur une colline, ils portaient tous trois des Kalachnikovs, il n'aurait su dire si c'était le modèle 47 ou 74 mais peu importait. Il appuya sur le bouton de sa radio et chuchota :
-Reaper ici Blackbeard, contourner sur position à 500 mètres à l'ouest par la cuvette, trois Tangos sur la crête en azimut 30. Élimination silencieuse, accusez réception et fin de la communication répondez.
-Blackbeard ici Reaper, Roger, Terminé.

Les hommes de Blackbeard se mirent alors en position, l'oeil dans leur optique. Il pouvait voir du coin de l'oeil Reaper qui avançait rapidement en contournant la position des trois hostiles. En une demi-minute ils se trouvaient déjà à moins de 200 mètres de ces derniers. Il vit alors une déflagration lumineuse sur la colline au nord-ouest de la position de Reaper et vit apparaître un pick-up surmonté d'une Cal. 50, il n'eut pas le temps de prévenir l'escouade du sergent que l'homme à l'arme lourde armait déjà et faisait feu dans un vacarme assourdissant, les traçantes éclairant la pénombre, il vit un de ses hommes déchiqueté être plaqué contre un muret alors que les autres se mettaient à couvert comme ils pouvaient.
-Lieutenant ! On peut pas les laisser dans cette merde ! Lui cria Finnegan.
-Ferme-là , Ghost abats moi cet homme à la Cal. 50. Iceman et Dark tirs de couvertures, Feu !
Ils ne se le firent pas demander deux fois, de deux tirs Connor vida le pickup de ses occupants, le conducteur et le tireur ne semblait plus bouger alors que ses hommes laissaient parler leur rage à travers leurs armes. Il entendis malgré tout dans tout ce vacarme le bruit que fait une arme à laquelle on enlève la sécurité. Il se retourna...

La suite une prochaine fois ^^

Il vit le bandeau blanc, bleu et rouge horizontal...il leva son arme alors qu'il voyait le Makarov exécuter son mouvement de recul. Le temps semblait ralentir alors qu'il sentait une petite explosion lui secouer le corps, un fois, deux fois, trois fois. Le monde venait à toute vitesse à sa rencontre. Il crut entendre des cris, des déflagrations. Il voyait de plus en plus rouge. Était-ce à cela que ressemblait la mort ? Kord regardait le ciel toujours vert à cause de ses lunettes de vision nocturne. Il porta la main à sa radio et appuya trois fois, puis encore trois fois. Il ne savait pas si il avait vraiment réussi, à vrai dire il ne savait pas ce qui se passait il vit des regards flous autour de lui. Puis un flash, des visages flous...
-Lieutenant ! Put...il...pas, faut le bouger !...eese !
-Il...de mourir !
Des tirs tout autour, James regarda à gauche et vit le visage méconnaissable de l'homme qui lui avait tiré dessus, méconnaissable car un lambeau de joue gauche pendait alors que son œil gauche était fondu et que tout la calotte crânienne jaune était pleine de cloques à vif et brûlée. Sa bouche était bloquée dans un rictus assez étrange. Le lieutenant porta sa main sur son gilet et senti un trou, il passa sa un doigt et senti la chair suppurante de sang. Quelqu'un semblait lui dire quelque chose en lui tenant la main. Il ne reconnaissait pas vraiment son visage. Puis d'un seul coup le déclic...
-Lieutenant ! Arrêtez de toucher à vos blessures, on va s'occuper de vous sa va aller...
-Fais chier, laisse !
Il essaya de se lever en voyant un long filet rouge pourpre il porta la main à sa bouche et vit que du sang tombait par épais filet.
-Rapport. Grogna-t-il sous le coup de la douleur malgré l'effet des anti-douleurs appliqués par Reese.
-Iceman est à terre, une grenade, la plaque balistique s'est enfoncée de plusieurs millimètres dans sa cage thoracique je présume que de nombreuses côtes doivent êtres brisées et ses organes comprimés. Il...
-Reaper ?
-Aucune info, l'état-major a indiqué qu'une opération conjointe d'une force armée avait été « probablement orchestrée et que l'on devait se contenter de la mission » . Il montra du doigt les corps de trois autres hommes aux uniformes semblables à ceux de l'homme lui ayant tiré dessus.
-Pas le temps pour sa, Ghost trouve moi Reaper. T'as deux minutes
-Mais lieutenant... il se tut sous le regard inquisiteur.
Kord chercha son fusil et l'épaula. Il reporta son attention sur Reese :
-Trouve moi une position, sécurisée, ne discute pas cette mission est un vrai bordel. A partir de maintenant c'est de la survie Reese, tu crois quoi ?! Ce sont des Russes ! Des putains de Russes, des para. C'est pas une opération, c'est un engagement. Une intervention russe. On est en plein dedans.
-Mais et le QG ? L’Etat ? Ils doivent bien préparer un plan ou envoyez des troupes ?
-Merde Reese les seuls éléments à même d'être déployés c'est nous ! Une mobilisation demanderait des jours, tu le sais aussi bien que moi alors réveille toi. Parce que la on est pile Là ou ça Chie.
Il se retourna et prit son télémètre tout en fouillant les corps des russes, Kalachnikovs de modèle 12 le tout dernier avec des rails tactiques conventionnels et des poignées et tout un tas d'optique équivalentes aux leurs mais sous licence russe. Makarov, quelques chargeurs, l'un d'eux avait même des charges de démolition conventionnels à force de concussion contrôlée à distance. Ils étaient très bien équipés, des rations de survie pour facilement plusieurs jours. Des cartes mais rien lui permettant de savoir un objectif ou une information utile. Il se mit sur les genoux en jurant alors que le sang dégoulinait de sa plaie, il enleva son gilet tactique en serrant les dents et vit la tache de sang au niveau de son flanc gauche et l'autre au niveau de son épaule gauche, deux impacts à l'épaule et un aux flancs. Son épaule était totalement engourdie, il en sentait tout le poids alors qu'il tentait d'appliquer des compresses. Il remarqua alors le silence, un silence lourd, plus d'échanges de tirs. Il balaya les collines du regard en cherchant un contact visuel mais ne voyant rien il se concentra sur le soin de ses blessures....lorsqu'il entendit un sifflement net et un bruit sourd qui le fit sursauter. Il vit alors le Reese s'affaler par terre, la moitié de son épaule emporté par un tir, sûrement du gros calibre, un Dragunov certainement. Il entendit quelques secondes après le clac net du tir alors qu'il s'était couché par terre avec l'instinct. Il rampa vers le corps de Reese et chercha un pouls mais il vit alors que le tir avait emporté le haut de la protection osseuse droite déchiquetant complètement le poumon droit. Il avait du mourir sur le coup. Il porta la main à son arme tout en se traînant vers Finnegan qui était inconscient, il vit effectivement le problème : il était entièrement comprimé il avait besoin de soins immédiatement. Il porta la main à sa radio :
-Ghost ici Chief, Dark KIA, rapplique t'as dû entendre.
-Reçu. Terminé
Il chercha alors attentivement une forme, quelque chose à travers son optique puis il vit très loin de la fumée...non de la poussière en suspension, légère. Il chercha les alentours et vit soudain le contact, il était à plus de mille mètres avec ce qui ressemblait effectivement à un Dragunov. À cette portée lui tirer dessus serait du suicide. Il préféra rester immobile. Puis il entendit des bruits de pas. Trop pour être ceux d'une seule personne. Il se mit tout de suite sur le dos et en moins d'un tiers de seconde il avait dégainé son Glock 19 et enlevé la sécurité.
-Они выглядят все смерти...
Un seul tir lui suffit pour s'occuper de celui là, il se mit debout et courut en se jetant derrière un rocher tout en tirant dans la pénombre, il entendit un gémissement il supposait qu'il avait toucher. Il porta la main à son gilet et lança la grenade après l'avoir dégoupillé. Un, deux, trois...la déflagration envoya des débris de graviers dans tous les sens. Il sortit de son couvert et avança rapidement puis se retrouva face à un homme, sur le dos, les entrailles s'échappant du trou creusé dans sa poitrine des sillons sanglants sur le visage, sa tête pendait mollement maintenu par la colonne vertébrale alors que le reste du cou avait été déchiqueté. Kord sentit une remontée d'acide qu'il se força à ravaler. Ils étaient tous morts. Il entendit un déclic...
-Oh ! C'est moi ! Calmez vous lieutenant !
Il l'avait instinctivement plaqué à terre le Glock sous le menton, une seule pression aurait suffit à emporter sa matière grise vers d'autres horizons.
-Bordel...Sergent ?
Il était méconnaissable, son support NVG était cassé, la moitié de son casque était complètement écorché de même que son visage, plein de crasse et de boue. Il semblait avoir vieilli de dix ans. Il le releva.
-Bah ouais, je ressemble pas à un djih...merde mais...c'est des Russes ?! Lieute....
-Ouais, les autres ?
-On est à Akara, le petit village en contrebas...
-Ouais j'suis pas con je crois sergent. Iceman faut le bouger il est mal en point. Ghost vous l'avez ?
Bernard hocha du chef et se remit assis, poussant un soupir de fatigue. Kord le regarda, il se sentait fatigué lui aussi. Mais la fatigue n'était plus de mise, la vie, elle l'était.
-Cette mission est compromise Bernard, faut qu'on bouge. Reese est mort.
-Le caporal Erickson s'est pris un tir de 50, dans la jambe, c'est moche. J'espérais avoir un toubib sous la main avec vous. Et Wolcott s'est fait descendre...comme une merde...ces salauds ils l'ont allumé...
-J'ai vu...sa va aller. Il lui posa une main sur l'épaule amicalement. Faut qu'on s'occupe de Iceman. Y au un tireur isolé à l'est, un pro. Il a un Dragunov. A trois, vous me balancez une fumi et après j'irais le chercher. Il est en contrebas un peu, dans un creux à une trentaine de mètres. Prêt ?
Bernard hocha de la tête, c'était un SEAL il était toujours prêt, il fit trois, deux, un, il envoya la fumigène tandis que Kord prenait une inspiration serrant fort contre lui son SCAR alors qu'il rangeait son Glock dans son étui. Bernard lui fit signe de tête. Kord soupira...

Chapeau ce que tu arrives a faire a 23h45 ^^

Voilà enfin la suite tnt attendue ^^
d'un élan il se lança à travers la fumi, il trébucha contre le corps d'un russe peut-être ? Ou alors était-ce Reese ? Peu importe il avança en cherchant puis se ramassa sur lui-même en entendant claquer un tir du sniper russe. Il avança rapidement accroupi vers une silhouette et il reconnut tout de suite le visage de Iceman, le pauvre avait l'air de souffrir le martyr. Il prit la poignée de secours de son gilet et le tira aussi vite qu'il put.
Une fois au rocher Kord se laissa glisser par terre, le dos contre la roche alors que sa respiration était haletante.
-Me ferais-je trop vieux ?
-Allez savoir, j'espère que vous n'êtes pas assez vieux pour cela. Lui dit William Bernard en lui désignant le ciel au loin.
-Bordel...
Au loin dans le ciel on pouvait voir des centaines et des centaines de parachutes, alors que les transporteurs russes s'éloignaient à l'horizon. Un frisson parcourut l'échine du lieutenant qui se rendait pleinement compte des risques qu'encouraient ces hommes. Il regarda son sergent avec sérieux et lui dit :
-C'est une invasion, opération aéroportée d'ampleur. Menez moi à mes hommes sergent. Une fois sur position je veut que l'on s'éloigne et que l'on se rapproche de la frontière à l'opposée de ses troupes et qu'on trouve une position assez isolée et facile à défendre.
-Oui mon lieutenant.
Le sergent ne se le fit pas dire deux fois et alors que le lieutenant prenait Finnegan sur ses épaules pour le porter en soufflant sous son poids il se mit à le suivre. Pour lui même il en vint à se demander si le surnom de Finnegan était peut être bien aussi bien trouvé pour son poids. Il sourit intérieurement, sourire qu'il effaça rapidement avec réserve. Alors qu'ils descendaient rapidement la crête les sons étouffés des largages de bombes répétés leur parvinrent. Décidément les russes n'y allaient pas de manière fine. James savait ce qu'il en était pour avoir travaillé trois ans en coopération avec le Kremlin sous les opérations spéciales avec en autre le corps des Spetsnaz : les russes étaient réputés pour leurs frappes et leurs tactiques rudes et dans le but d'épuiser et d'annihiler aussi vite que possible leurs ennemis. Les insurgés, les rebelles, les serbes, les tchèques et autres terroristes étaient une chose mais l'Armée Russe en était une de toute autre taille et il fallait se tenir prêt.
Après une vingtaine de minutes ils parvinrent enfin à Akara. Les hommes avaient déjà commencé à la fortifié comme il pouvait. Pour n'importe qui il s'agirait là d'un village banal ravagé par la guerre mais en ayant l'oeil avisé on pouvait remarquer que les barricades de fortune, les trous dans les bâtiments...tout avait été pensé de manière réfléchie pour tenir tête. Il ne fut donc pas surpris de voir de nombreux impacts de balles sur les murets et les maisons et de même les brûlures laissées au sol par des explosions (il se doutait que c'était certainement des détonations contrôlées avec du C4 ou des mines anti-personnelles Claymore). Ci-gisait là un 4x4 éventré, il était couché et entièrement ravagé. En levant les yeux Kord vit un insurgé dos à un arbre, il avait pris une balle dans l'épaule et on l'avait manifestement achevé au vu de la plaie qui s'étendait sur sa gorge. Il remarqua soudain Connor en reconnaissant sa tenue de camouflage sable, il était posté dans l’entrebâillement d'un balcon dans l'ombre, le fusil M24 reposait sur son épaule, il observait les collines avec ses jumelles et leur fit un geste de la main en guise de salut auquel lui répondirent le sergent et le lieutenant. Ce dernier grommela une fois de plus en sentant ses blessures le faire souffrir. Il lui fallait être soigné et rapidement, il avait déjà perdu trop de sang et si ça continuait il risquait d'y passer. Sans médecin et l'équipement médical dont disposait Reese qui était resté là-bas ils allaient devoir le faire à l'ancienne et avec les moyens du bord. Ils posèrent Finnegan sur une table dans une banale maison où se trouvait le caporal Erickson reposant dans le canapé à regarder fixement sa jambe droite en lambeaux. Franklin était quand à lui assis sur la cuisinière le visage recouvert de suie et d'écorchures. L'expression de son visage était fermé alors qu'il regardait le corps étendu à ses pieds de Cliff Wolcott, son flanc droit était entièrement découvert et laissait transparaître certaines côtes, sans nul doute due à la fragmentation d'une explosion. Il était de plus couvert de multiples impacts de balles, au cou qui était recouvert de sang et sur un peu tout le reste du corps. Il avait été à proprement dire « déchiqueté par l'ennemi ». Le lieutenant s'approcha du corps et s'accroupit à côté malgré la douleur de ses blessures et posa la main sur le front du défunt en guise de salut. Il prit sa plaque d'identité qu'il rangea dans une poche de son gilet, puis il trouva une lettre que le pauvre avait écrit pour sa famille « au cas où » comme on disait.
Kord regarda ses hommes dans leur abri de fortune et se dit qu'il était temps de prendre un peu d'avance.